LA CRISE : LE PANGERMANISME ACTIF 121 désespérée, prononcées par un orateur, sur lequel son nom seul suffirait déjà à attirer l’attention, n’en disent-elles pas long sur le mouvement d’idées qui se dessine, motivé parla présence au pouvoir d’un ministère hostile, chez les Allemands d'Autriche, à cette époque. D’ailleurs, c’est vers le môme moment, au mois de février 1871, que se réunit à Vienne le second Congrès allemand-autrichien (Zweiter Deutsch-OEsterreichischer Parteitag) convoqué par le « Deutscher Verein » (mot à mot l'association allemande). On y parle beaucoup et l'idée dominante des membres dece Congrès, c’est en sommel’alliance austro-allemande. Il ne faudrait, sans doute, en aucune façon, confondre cette idêe-là avec l’idée pangermaniste, mais elle constitue néanmoins chez des Autrichiens, moins de cinq ans après Sadowa, un symptôme curieux. Elle nous prouve que la possibilité, désormais démontrée, d’un Gouvernement réputé anti-allemand en Autriche, a amené un changement notable dans lasituation respective des différentes nationalités, et il est dès lors certain que cet état de choses, que nous n’avons pas à juger en lui-même, fera faire à l'idée pangermaniste, depuis si longtemps latente, un grand pas en Autriche. Cette tendance nouvelle chez les Allemands d’Autriche, la conception, très différente de toutes leurs anciennes idées, qu’ils se font alors de leur situation, on en trouve l’expression frappante dans