178 LE PANGERMANISME EN AUTRICHE constitué, à eux seuls, un parti beaucoup plus férocement allemand, beaucoup plus intransigeant encore, le parti des « Deutsch-Radicale » (Badicaux-Al-lemands). C’est ce qui explique que les 35 Nationaux-Àllemands qui, en 1889-1890-1891, faisaient partie de l’opposition, ont complètement disparu, tout au au moins sous ce nom, et qu’en 1896 nous trouvons à l’avant-garde de l’opposition 12 Radicaux-Alle-mands sur les 242 membres de la Diète ; ce parti farouche et violent a d’ailleurs décidé de ne pas prendre part aux séances. En Moravie, les Nationaux-Allemands, dont les votes se confondent toujours avec ceux de la majorité, ont perdu du terrain : au lieu de 9 sur 100 ils ne sont plus, en effet, que 4, alors qu’en Silésie, au contraire, où ils suivent cependant la même ligne politique, ils sont en progrès, et au lieu de 5 représentants à la Diète (1890) en ont maintenant 8 sur 31. Si nous voulons maintenant, rassemblant ces renseignements statistiques, résumer l’ensemble de la situation, il nous faut d’abord mettre à part la Bohême, à cause du changement qui s’y est produit et qui a amené la scission de l’ancien parti national-allemand, au profit, d’une part, des Libéraux-Alle-mands, de l’autre, du nouveau groupe radical-allemand. Cette réserve une fois faite, il est aisé de constater que, en exceptant les Schœnerianer de Basse-Autriche, dont la situation à la Diète reste peu brillante et stationnaire, sauf en Moravie, où