LA QUESTION MACÉDONIENNE 100 fiefs jusqu’alors de l’Organisation. Et au Sobranié bulgare le propre député de Pétritch peut déclarer le 21 octobre : « Aujourd’hui la population de la Macédoine n’a pas l'intention de se détacher de la lougoslavie, et personne en Bulgarie ne songe à exploiter les luttes macédoniennes au profit de la Bulgarie. » Ce sont paroles de sagesse. Elles ont leur explication dans la Macédoine elle-même. Ce n’est plus celle d’il y a dix ans. III. — La conquête pacifique de la Macédoine. L’hygiène serbe. — La Macédoine, tiraillée pendant des siècles entre les chrétiens et les Turcs, et entre des frères ennemis, pauvre, négligée de l’administration ottomane, jadis en proie aux comitadji, est pacifiée, policée et calme. Et surtout ce n’est pas le gendarme ou le soldat qui l’a conquise, c’est le médecin. Le fléau de la Macédoine, ç’a été le paludisme. On se souvient des hécatombes de soldats français durant la guerre. L’œuvre antipaludique, entreprise par l’armée française pour les besoins du moment, a été reprise sur une vaste échelle par le ministère de la Santé publique de Belgrade. Le paludisme n’a pas disparu encore et on le trouve dans les zones les plus marécageuses. Mais il est en régression et il a disparu de nombre d’endroits. Quelle a été ma surprise quand, à Strouga, sur les bords du Drin sortant du lac d'ükhrid, je pouvais dormir sans moustiquaire, les fenêtres grandes ouvertes! La plaine s'étend à l’infini; la petite ville parait perdue au