CHAPITRE IV LA QUESTION MACÉDONIENNE I. — Les rapports serro-bulgares. Transformation du problème macédonien. — Depuis deux ans un progrès immense. Est-ce le péril de la tenace action italienne dans la péninsule? Est-ce l’exemple fécond du rapprochement franco-allemand? Sont-ce les difficultés économiques, qui font comprendre que la lutte pour la vie ne dépend pas de territoires? Est-ce la réelle lassitude de tant d’années de guerre, qu’on ne veut recommencer? Quelle que soit la cause, on peut, à Belgrade, comme à Soda, s’entretenir de questions dont on ne pouvait parler il y a deux ans encore, sans soulever de clameurs Les plus irritants problèmes, d’où des conflits pouvaient surgir, la question macédonienne par exemple, sont traités partout avec objectivité honorable. Sans doute en Bulgarie des regrets et en Iougoslavie des espoirs, que l’on devine. Mais on ne revendique plus, on ne défend plus des territoires. La discussion n’est plus sur la carte. Elle est sortie du domaine où les règlements se font par les armes. Des deux côtés de la Irontière, on se place sur le terrain des traités. Le vainqueur certes n’a aucun