16 LES BALKANS FACE A L'ITALIE autre péril. Terres vastes, fertiles peut-être, en friche souvent, il leur manque de la main-d’œuvre. Ils sont guettés à leur tour par la main-d’œuvre envahissante, qui regorge sur les plaines trop étroites et les montagnes d’Extrême-Orient. La Colombie canadienne, comme la Californie américaine, l’Australie tropicale du Nord se ferment à l’immigration jaune ou ne l’admettent qu’au compte-gouttes. L’Afrique du Sud, recevant les travailleurs indous, fait contre mauvaise fortune un bon cœur tout provisoire. Ils ont imposé la dénonciation de l’alliance anglo-japonaise. Ils utilisent la Flotte. Ils ont fait appel à [’émigration anglaise. Mais le robinet, qui a déversé durant un siècle ses hommes, s’est grippé, reste fermé. En vain la Conférence impériale de 1923 est venue quémander ses chômeurs à l’industrie de la Grande-Bretagne. Les départs furent rares et les retours trop nombreux. II ne faut plus compter sur les bras du Nord. Qui pourrait mettre en valeur les terres neuves, dresser de nouvelles cheminées industrielles, remplacer Japonais et Chinois dont on ne veut pas, Anglais, Ecossais et Irlandais qui se dérobent? Il faut jeter un regard vers les zones d’émigration. Sur la route méditerra-néene la botte italienne a esquissé quelques pas indicateurs. Le climat méditerranéen se réédite aux antipodes. Pour le moment les menaces se fourvoient. Mais à longue échéance les ambitions s’amoncellent. Ici un peuple qui ne s’expatrie plus et là un peuple qui regorge. Là-bas des peuples qui appellent. Que deviendront les Dominions quand la civilisation britannique sera noyée eu d’autres mondes? Déjà l’Afrique du Sud, par son sang hollandais, inquiète, veut supprimer YUnion Jack.