— 275 — possible soit les communes tchèques seules, soit les communes allemandes. Leur nombre devait être augmenté pour que cela fût possible. La Cour d’appel de Prague, elle aussi, était divisée en deux sections, tchèque et allemande, vingt-six conseillers devaient connaître les deux langues, les quinze autres l’allemand seulement. L’emploi des langues devant les tribunaux inférieurs devait être réglé aussitôt après la division des circonscriptions et l’ordonnance de Taaffe, de 1880, devait être révisée. L’emploi des langues dans l’administration communale devait être réglé dans la prochaine session de la Diète. Enfin une des réformes les plus importantes, le système électoral devait être modifié. Le gouvernement devait présenter devant la Diète dans la plus prochaiue session, le projet de la réforme électorale concernant la curie des grands propriétaires et ensuite le projet de la réforme générale. A la place des curies des villes et des communes rurales, dgux nouvelles curies devaient être établies, la curie tchèque et la curie allemande. Les députés des Chambres de commerce devaient entrerdans une des deux curies. La curie des grands propriétaires était maintenue. Chaque curie avaitledroit de veto pour touteslesquestionsconcernantlaCons-titution de la Bohême, du système électoral et l’emploi des langues dans l’administration communale et dans les établissements de l’enseignement où la division n’était pas réalisée. Tels sont les traits généraux des onze articles du Compromis. Dans la situation où se trouvait la nation tchèque, celle œuvre, à laquelle les Vieux Tchèques donnèrent leur assentiment, ne pouvait que provoquer le mécontentement et l’indignation.Tout cela était bien loin delà reconnaissance de l’indépendance de la