— 280 — même race était excellente et ceux qui proposent aujourd’hui une solution quelque peu sérieuse du problème, ne peuvent que partir de ce principe. Il paraît être la condition indispensable de toute la solution de la question tchèque. Cette solution, nous l’avons vu, fut proposée déjà en 1848 à Kremsier, à l’époque même où les luttes nationales n’étaient pas encore si acharnées. En effet, l’institution des circonscriptions homogènes qui auraient une large autonomie aboutirait à rendre les nationalités elles-mêmes juges et maîtresses de leurs propres intérêts et à diminuer dans une très vaste mesure l’ingérence de l’Etat dans leurs affaires, le programme fut repris depuis par le parti réaliste et développé par les socialistes qui en ont tiré les dernières conséquences. Mais dans les circonstances, où le Compromis fut élaboré, on ne pouvait songer un seul moment à l’accepter. L’opinion publique en Bohême était radicale, le droit historique qui recevait dans le Compromis un si rude coup était toujours la devise de toute la politique tchèque et les cris de joie poussés par les Allemands montraient suffisamment quel parti en aurait tiré le plus de profit. Ce fut donc le radicalisme national des Jeunes Tchèques qui triompha. Les Vieux Tchèques, conservant en principe toujours le droit d’Etat, se sont rejetés dans la voie de la politique nationale opportuniste. Les Jeunes Tchèques les remplacèrent pour s’engager bientôt dans la même voie. Et ce n’était pas seulement dans les questions nationales, mais dans tout leur programme. Eux aussi comme les Vieux Tchèques considéraient le droit historique de Bohême comme sacré ; pour eux aussi il était le but final de la I