— 220 — confirmé principalement par l'application d’une règle du Diplôme : la compétence des Diètes est devenue foudamentale, originale et primordiale, la compétence du Reichsrat est dérivée et exceptionnelle. Par là la compétence des Diètes n’a pas été agrandie ; les principes nouveaux seuls en faveur du fédéralisme étaient affirmés, car les Constitutions des pays établies par la Patente de février sont restées en vigueur. Par contre, la conséquence nécessaire du Compromis et de son adoption au Reichsrat était une certaine unité de la Cisleithanie, car le texte du Compromis même exigeait qu’en face des pays hongrois unis les pays non hongrois formassent un tout, représenté dans un seul Parlement central. Par cette clause les Magyars prennent directement part à la reconstruction de l'Autriche elle-même ; eux-mèmes, comme les Allemands, ont compris que les nations slaves ne seront subjuguées que si la monarchie reste divisée en deux. Si l’Autriche, c’est-à-dire la Cisleithanie, était organisée sur une base fédéraliste, le pouvoir des Magyars en Hongrie ne serait pas non plus durable. De là celte intervention des Magyars en faveur des Allemands. Ainsi les Magyars qui ne voulaient à aucun prix reconnaître les Constitutions centralistes pour toute la monarchie, lorsqu’elle^ devaient être appliquées dans leur pays, exigeaient leur application en Cisleithanie du moment qu’ils étaient libres. Adversaires du centralisme, lorsqu’il s’agissait aussi pour eux de s’y soumettre, ils sont devenus centralisateurs acharnés, lorsqu’il s’agissait des Tchèques. Ainsi, suivant les mots de Pa-latsky, par son caractère et par scs conséquences le dualisme ion absolue de toute idée d’une Autriche fédérale