— 28 — marquable ouvrage de M. Ernest Denis, Fin de l'Indépendance Bohême, où ces luttes entre la royauté et les Etats sont traitées si magistralement. Après comme avant la bataille fatale, l’iudépendance de l’Etat tchèque reste incontestable. La seule chose, c’est que la iutte entre les Etats et la royauté est finie, les Etats e'crasés, l’absolutisme établi, la dynastie triomphante et victorieuse. De 1547 à 16201a lutte sans merci entre ces deux pouvoirs ne trouve pas d’apaisement et elle n’aboutit non plus à aucun compromis digne des deux partis, qui aurait évité à la nation tchèque les conséquences désastreuses survenues plus tard après la Montagne Blanche. Du reste, ce n’était pas pour la cause de la nation que l’on se battait à la Montagne Blanche ; le véritable vaincu, c’était la noblesse tchèque qui a asservi le peuple, oui lui a imposé un servage honteux et qui n’avait rien de commun avec lui. Elle a laissé tranquillement ruiner les villes en 1547 et préparé ainsi sa propre défaite, elle ne voulait qu’établir une oligarchie avec un roi sans pouvoir contre elle et contre sa volonté. De là cette défaite honteuse qui est enelle-mème sans importance, de là cette chute peu glorieuse de la puissance artificielle de la noblesse égoïste et avide de domination. Le peuple complètement apathique ne prenait part à ce conflit que là où il y était contraint par la force. C’est là la seule raison pour laquelle le pays invincible des Hussites se trouyait après une seule bataille aux pieds du vainqueur. Ainsi la noblesse protestante succombe enfin à la dynastie catholique, la forme du Gouvernement est changée, mais la base de l’Etat tchèque reste toujours la même. L’avènement