— 36 — Nouvelle. — La succession au trône. — La composition de la Diète. — Le choix des hauts magistrats. — Le pouvoir législatif. — Le vote des impôts. — Les changements dans la justice.— La question des langues,— La Chancellerie de la Bohême. — La centralisation préparée. La bataille de la Montagne Blanche était la fin de la période de lutte contre les Etats tchèques et les Habsbourgs. Ayant vaincu, le roi Ferdinand II exploita la victoire comme jadis l’avait fait son prédécesseur, Ferdinand Ier. En punissant sévèrement les Etals révoltés et en les privant de leurs droits à son profit, il continua la tradition de sa famille. Il fit décapiter 27 des seigneurs coupables de révolte. Il expulsa du pays un nombre considérable d'entre eux, le lendemain de la bataille, et confisqua toute leur fortune. Il assura le triomphe définitif de l’Eglise catholique en chassant du pays tous ceux qui ne voulaient pas se convertir au catholicisme. Dans les dix aunées qui suivirent la bataille, 659 seigneurs plus ou moins puissants furent privés de leur fortune, de leurs domaines et maisons, dont la valeur dépassait une trentaine de millions de florins, c’est-à-dire un milliard à peu près de notre monnaie. Les 112 seigneurs féodaux jusqu’alors libres devinrent les vassaux de la couronne et furent ainsi privés de tout ce qui leur appartenait. Les amendes et les confiscations subies parles villes coupables dépassaient aussi plusieurs millions. Les deux tiers de toutes les tenures féodales en Bohème et des domaines des villes furent confisqués (1). La victoire des Habsbourgs et de l’Eglise catholique (1) J. Kalousck, O. c.