— 185 — ment du programme fédéraliste de 1848 ; il s’eu faut de beaucoup. En vérité le diplôme, lorsqu’il s’agissait de sonapplication pour la Cisleithanie, n’eut d’autre résultat que de provoquer la plus cruelle déception chez les Tchèques. Il fut adressé à la Hongrie, caries Magyars sentaient que l’Autriche, épuisée par les défaites extérieures et les désordres amenées par l’absolutisme à l’intérieur, sera forcée de faire de plus grandes concessions encore ; ils ne se montrèrent donc pis trop conciliants. On leur adressa le Diplôme qui leur promettait la Constitution pour apaiser leur colère. Ainsi tout le résultat pratique fut qu’on maintint plus tard dans les actes constitutionnels les deux principes défavorables aux Tchèque?. Le Diplôme a donc, d’une part, posé les premiers fondements de centralisme actuel, d’autre part, il a préparé le terrain pour le dualisme, car en pratique le Diplôme a donné quelques satisfactions aux Magyars en restituant non seulement leur ancienne Constitution, mais aussi dans une large mesure leur ancienne organisation administrative et le droit de leur langue ; en outre, par l’institution de deux Reichsrats, les principes du dualisme furent encore accentués. Le trait caractéristique du Diplôme est l’établissement d’une Constitution pour tout l’empire, y compris la Hongrie ; le principe centraliste en est aussi la base. Le Parlement avec une seule Chambre devait être composé du Reichsrat renforcé actuel et des délégués des Diètes ; ces délégués ne devaient pas être élus directement, mais nommés par l’empereur d’après des listes, dressées par des Diètes. La part de constitutionnalisme sincère, comme on le voit, y est très modeste, d’autant plus que le nom-