— 25a — fluence prépondérante sur la politique tchèque. Dans les essais constitutionnels de 1848, leur rôle n'était pas très important. A la veille delà Révolution, la noblesse tchèque éleva quelques protestations à la Diète contre l’usurpation des droits de la Couronne tchèque. Mais lorsque la Constitution fut donnée à cause de l’établissement d’un suffrage presque universel, elle fut reléguée au second plan, d’autant plus qu’il s’agissait surtout pour la population tchèque et autrichienne de faire abolir par le Parlement une fois convoqué les privilèges féodaux. Nous avons aussi vu combien minime fut son rôle au Parlement de Krem-sier. En 1861, son importance de même que celle de la bureaucratie a grandi. Le Reichsrat renforcé n’était composé que de bureaucrates et de nobles. On sait ce qu'a fait pour la noblesse Schmerling par son fameux système électoral. Les Diètes étaient complètement dans les mains des nobles et par là aussi le Reichsrat était soumis à leur influence. En Bohême, les nobles formaient une véritable puissance politique. Nous avons montré quels étaient les vrais motifs qui les poussaient dans la voie de la politique d’indépendance de la Bohême et pourquoi ils ont invoqué la théorie de Eœtvœ3 : dans les provinces indépendantes, leur influence pouvait être plus grande que dans l’empire centralisé. C’est ce qui donnait à ces dévoués serviteurs de la Couronne l’audace de s’opposer à la volonté de la dynastie. Jusqu’en 1867, la noblesse tchèque espérait toujours le retour à l’ancien état de choses, où elle déciderait elle-même du sort du pays. Mais après la conclusion du Compromis, la situation politique