— 40 — dre, de modifier et d’améliorer celte constitution et de faire tout ce qui comporte le droit d’édicter la loi ». C’était donc simplement le régime absolutiste, qui était établi. Pour le reste, dans plusieurs articles de la Constitution Nouvelle les privilèges des Etats et les anciennes habitudes concernant le droit public étaient confirmés ?t le pouvoir législatif continuait d’être concédé à la Diète. Dans une déclaration publiée vingt jours après la Constitution Nouvelle, le roi Ferdinand II confirme au royaume de Bohême tous ses anciens privilèges, libertés, droits et habitudes, en tant qu’ils n’étaient pas contraires à la Constitution Nouvelle et qu’ils n’étaient pas abolis par elle. Les rapports mutuels entre la royauté et les Etats furent tout d’abord incertains, mais bientôt la certitude s’établit, grâce notamment aux diverses tentatives faites après 1627, pour expliquer les articles de la Constitution Nouvelle et préciser la compétence des Etats. Dans une déclaration royale de 1640, publiée sous Ferdinand III, ces explications étaient assez nettes et la Constitution Nouvelle partiellement améliorée. La Constitution Nouvelle reconnaît encore aux Etats le droit de voter les impôts. Le roi Ferdinand promet en son nom et au nom de ses successeurs de ne jamais percevoir un impôt quelconque sans l’autorisation de la Diète. Par contre, il était interdit aux Etats d’exiger du roi des concessions ou privilèges en échange des contributions votées, comme cela se faisait auparavant. Ce droit important, le vote des impôts, que possédait la Diète féodale à l’époque de sa puis-