— 293 — comme des unités nationales,seraient homogènes et non mixtes ; la minorité serait incorporée dans la commune. Imaginons-nous cette énorme complexité administrative ! En Silésie,trois nations habitent les mêmes villes : il y aurait donc neuf unités et conseils locaux ! Combinaison absolument impossible. Toutes les unités nationales dans les cercles, dans les districts et dans les communes formeraient le corps national qui aurait à sa tète le Conseil national, comme organe suprême de l’administration, compétent dans toutes les affaires réservées à ces unités, c’est-à-dire exclusivement dans les affaires d’intérêt moral et concernant la défense de ses nationaux contre l’oppression de la part de l’Etat ou de l’autre nation. Ce serait une véritable Diète nationale, qui déléguerait un ministre responsable au gouvernement central. A l’intermédiaire de ce ministre, le corps et le Conseil national seraient encontact avec le gouvernement central et le monarque. Toute l’Autriche se composerait ainsi de huit corps nationaux souverains. La question des écoles serait résolue facilement. L’Etat n’aurait aucune compétence dans les affaires concernant l'établissement des écoles. Chaque nation serait à ce point de vue souveraine et maîtresse absolue de son instruction publique. Les écoles primaires et secondaires seraient établies, maintenues et dirigées exclusivement parles communes et leurs conseils, les écoles du cercle par le conseil du cercle. Enfin, pour toutes les écoles, le Conseil national aurait la compétence illimitée et aurait surtout à s’occuper des écoles supérieures. Dans les cercles mixtes, toutes les écoles d’une même nation relèveraient du Conseil national correspondant, les cercles, les communes, les