aux Tchèques pour né pas compromettre l’unité de la monarchie. Taaffe donc pencha plutôt du côté de la gauche. Les résultats de la politique de Taaffe ne contentèrent donc pas tous les Tchèques. Ils voulaient obtenir davantage en récompense de l’appui que les députés Vieux Tchèques prêtaient au cabinet. Les Allemands par contre, qui, depuis 1848, voyaient dans chaque concession accordée aux Slaves une attaque contre leur existence, s’opposaient aux concessions accordées aux Tchèques et augmentaient encore leurs propres exigences. En face des revendications des Tchèques concernant l'égalité nationale, ils proposèrent au Parlement que la langue allemande fût déclarée langue d’Etat en Autriche. A la Diète de Prague, ils demandèrent que la Bohême fût divisée eu territoires allemands, d'où la langue tchèque serait bannie, et en territoires tchèques, où la langue allemande serait toujours langue officielle. Les Tchèques, qui défendaient l’unité de la patrie comme conséquence de leur principe du droit historique, ne songèrent pas un seul moment à faire de telles concessions d’aut»nt plus qu’il n’y a pas un seul arrondissement en Bohême qui soit exclusivement allemand. Contre ces prétentions, le radicalisme tchèque pouvait naturellement trouver un appui dans les masses du peuple tchèque qui se lassait de la politique peu ferme des Vieux Tchèques ; car ceux-ci menés par l’aristocratie étaient devenus un parti gouvernemental sans toutefois en tirer des profits qui eussent été de nature à contenter le pays irrité. Les Jeunes Tchèques réclamaient donc un changement de tactique. Dans les élections à la Diète de Prague, en 1889, les électeurs leur ont donné raison et désapprouvaient en même temps la