— 210 — Ni les Magyars, ni les Croates, ni enfin les Italiens de la Vénétie et de la Lombardie n’ont envoyé de délégués dans le Reichsrat plénier. Le gouvernement voulait au moins commencer les travaux législatifs avec le Heichsrat étroit qui se réunit ai si, quoique incomplet (les Italiens faisaient défaut) au lieu du Reichsrat plénier. Enfin lorsque plus tard les délégués de la Transylvanie se présentèrent à Vienne, le gouvernement ne tarda pas à proclamer ce Reichsrat incomplet pour le Reichsrat plénier qui eut désormais la compétence sur toute la monarchie. Ainsi il semblait que le fonctionnement de la Constitution fut tant bien que mal assuré. Mais les délégués de la Transylvanie ne restèrent pas très longtemps à Vienne tt il ne'reMa plus à Schmerlingde nouveau que le Reichsiat étroit et incotnpbf. Ce Reichsrat étroit s’arrogea bientôt la compétence de Reichsrat plénier en dépit des protestations des autonomistes. Les pre-mieis essais constitutionnels en Autriche commençaient donc avec la violation de la Constitution. En outre, le gouvernement avait toujours l’article 13 à sa disposition. C’est l’abus de cet article, l’ab?olutisme peu déguisé et enfin la résistance des Hongrois et plus tard des Tchèques qui a amené la crise ministérielle et la chute de Schmerling. La personne de Belcredi, son successeur, avait donné quelques espérances aux autonomistes qui désiraient l’application sincère du Diplôme d'octobre. Belcredi avait pour tâche de concilier les Magyars ; le Diplôme d’octobre et la Patente de février devaient être adoptés par les Diètes de la Hongrie et de la Croatie. Mais comme il était impossible de laisser en Autriche fonctionner une Constitution qui devait être l’objet de négociations en Hon-