imprescriptibles du royaume. Le parti veut unir toutes les classes du peuple sans distinction contre la germanisation et la centralisation, contre les privilèges d’une autre nation, pour l’égalité absolue des langues dans l’administration, pour l’égalité dans l’enseignement et dans la nomination des fonctionnaires. Les Jeunes Tchèques sont adversaires déclarés de toute division du royaume, soit en divers pays, soit en territoires nationaux. Mais parce qu’un tel but ne peut être atteint que par degrés, par une révision constitutionnelle tout d’abord partielle, ils ne veulent pas s'engager dans une opposition passive et stérile, mais prennent part aux luttes politiques pour obtenir tout d’abord l’agrandissement du pouvoir de la Diète et plus de libertés dans l’administration. Aujourd’hui le peuple tchèque est loin d’étre si unanime dans les questions du programme national qu’il l’était dans les périodes précédentes, à l’époque où les Vieux Tchèques tout d’abord et puis les Jeunes dirigeaient sa politique. Dans la crise vers 1890, deux partis politiques nouveaux commençaient à gagner une influence dans la vie publique. Ce sont les radicaux partisans résolus du droit historique, qui détachèrent quelques devises sonores de l’ancien programme historique du droit d’Etat et s’en servent aujourd’hui avec un succès fort douteux, pour entraîner les masses à une politique de tout ou rien, et puis les réalistes qui, menés par un homme de qualité rare, le professeur Masaryk, exercèrent dans les quinze dernières années une haute influence morale sur toute la vie publiqu» en Bohême. Enfin les agrariens, dont le parti est formé depuis quelques années et chez qui l’intérêt de classe est prédominant, mais qui