appuyèrent les Tchèques dans leurs droits nationaux pour supprimer celte situation néfaste. Il en était de même à Prague qu’à la campagne et dans les autres villes ; la fraternité et l’harmonie de deux peuples était fêtée partout. Tous deux étaient d’accord aussi dans leurs principales revendications ; ils voulaient l’indépendance de la couronne de Saint-Venceslas, acceptant ainsi l’ancien programme de la noblesse féodale, et la communauté étroite entre les trois parties de la couronne avec un seul Parlement général et une Constitution moderne. Toutefois les détails de ce programme n’étaient pas plus clairs chez les Tchèques que chez les Allemands. Ce sentiment de la communauté chez les Tchèques et les Allemands est un fait très caractéristique. On était unanime à revendiquer l’indépendance de la couronne. On a adopté purement et simplement l’ancien programme de la noblesse. Cela était très compréhensible et tout naturel, puisque l’influence de la noblesse était toujours grande; elle a intervenu elle-même à la veille de la Révolution pour invoquer de nouveau ses anciens droits politiques. La tradition était trop puissante et on ne voyait de meilleure solution. Le premier programme politique des Tchèques fut donc le programme du droit historique d’Etat, la restauration de la Bohème indépendante. Mais bientôt on reconnut que cette harmonie entre les Tchèques et les Allemands n’était que superficielle et que l’antagonisme des Tchèques et des Allemands n’avait été étouffé que pour un moment. Lorsque le mouvement révolutionnaire et démocratique en Rohéme commença à avoir la prépondérance sur celui des Allemands et que, par suite, les revendications