— 158 — blissement les tendances séparatistes et autonomistes des Diètes et confirmer ainsi l’élément centraliste dans l’organisation de la monarchie. Cela s’applique principalement à la Bohême. Mais cela devait être aussi une garantie pour les Allemands dans les pays slaves, qu’ils ne seraient pas opprimés par la majorité slave dans la Diète centrale et qu’ils jouiraient d’une large indépendance dans ces cercles qui seraient établis naturellement de façon à grouper les populations d’une même race : tchèque ou allemande. Cette idée est reprise aujourd’hui par quelques partis politiques pour servir à la suppression des luttes nationales. Par cette division on espère diminuer les causes de conflits nationaux et la tension des rapports entre les deux nationalités. Les Tchèques voudraient empêcher par là la division de la Bohême en deux parties, ce que voudraient les Allemands nationalistes et pangermanistes ; les Allemands modérés pensent au contraire trouver dans cette mesure un moyen de compenser l’influence prédominante de l’élément tchèque en Bohême. Les politiciens les plus avisés en Bohême, soit tchèques, soit allemands — sauf les radicaux des deux côtés : les Tchèques qui veulent le droit historique et la prédominance des Tchèques, les Allemands qui demandent la division de la Bohème en deux régions indépendantes, tchèque et allemande — trouvent dans cette voie la solution future des hostilités des deux nationalités en Bohême. Il est presque sûr que cette Constitution aurait été votée par ¡’Assemblée, car tous les représentants, partisans ardents du constitutionnalisme, se sentaient menacés de tous côtés. Pour l’armée, pour Windischgratz, l’existence même du Parlement et