— 176 — pouvait remplir celte tâche, surtout lorsque les Tchèques refusèrent à paraître à l’Assemblée. Les Tchèques combattaient naturellement avec acharnement tous les essais qui voulaient consacrer légalement cette division et aggraver encore la situation précaire des Slaves; car cette nouvelle Constitution serait applicable seulement à la Cisleithanie, elle serait centraliste pour l’Autriche seule comme la Constitution de février était centraliste pour toute la monarchie. C’était le remplacement du centralisme ancien par le centralisme cisleithan. Les Tchèques protestent donc contre le dualisme et contre la nouvelle Constitution. Ils continuent leurtactiquede la résistance passive, ils s’abstiennent des travaux du Parlement de Reust, ils n’y envoient pas de délégués de la Diète tchèque. Mais leur résistance est brisée par le gouvernement, le Parlement, où les centralistes allemands ont la majorité, adopte de Compromis et vote une nouvelle Constitution. Cette Constitution signifie une certaine amélioration dans la voie du fédéralisme, mais elle est toujours centraliste et unitaire. Les Tchèques ne pouvaient pas accepter une telle Constitution, qui avait son origine dans une situation si singulière, qui était votée au mépris de tous leurs efforts et dont l’adoption signifiait pour eux l’abdication volontaire de tous leurs droits nationaux. Leur espoir de fonder une Autriche fédérale s’était brisé contre les désirs de domination des Magyars et des Allemands et contre la volonté ferme du gouvernement de faire une Autriche unitaire et centraliste. S’ils ne voulaient pas accepter le dualisme, il leur était encore moins possible d’accepter le nouveau centralisme cisleithan. Ils continuèrent donc leur opposition contre les centralistes