— 474 — voquaient étaient sérieux. Dans son « Idée » Palatskv combat le dualisme sans réserves et Hieger n’est pas plus indulgent à l’égard de la politique magyare. Les Tchèques, les Polonais et autres Slaves protestent auprès du ministère et même auprès de l’empereur contre le séparatisme des Magyars. Pour les Tchèques, l’unité de la monarchie était particulièrement nécessaire et indispensable. D’une part, en effet, les Magyars, qui seraient dans le Parlement central toujours des autonomistes résolus, auraient avec les Tchèques la majorité contre les centralistes allemands. L’expansion de l’élément allemand serait donc arrêtée. D’autre part, avec l’appui des Magyars ils pourraient réussir à donner aux pays une autonomie beaucoup plus large,et ce n’est qu’avec leur appui que la véritable Autriche fédérale pourrait être construite en dépit du gouvernement et des Allemands. Enfin, dans la monarchie dualiste,les Slaves de Gisleithanie étaient sacrifiés à l’arbitraire de la majorité artificielle des Allemands, ceux de la Transleithanie à la majorité artificielle des Magyars. D’un côté comme de l'autre c’était un désastre pour tousles peuples slaves. Au contraire, dans la monarchie fédérale et dans le Parlement central, les Slaves auraient la majorité et par là la prépondérance. Leur avenir politique, leur développement et leur existence natiouale seraient assurés. Les Slaves et les Tchèques ne pouvaient donc pas hésiter un seul moment dans leurs luttes contre le dualisme. Il y avait par conséquent une contradiction complète enlre la politique tchèque et magyare. Les Magyars savaient qu’ils seraient les plus forts et les plus libres en restant seuls en Hongrie.