— 215 — Diète tchèque- La politique extérieure lui causait de grandes difficultés et pour en sortir il lui fallait la paix à l’intérieur. Il fallait donc finir la lutte contre les Magyars et adopter le Compromis qui leur donne satisfaction. Les Allemands ceutralistes étaient prêts à le faire. Il fallait voter une nouvelle Constitution centraliste qui donnerait l’unité à la Cisleithanie aux yeux de l'étranger et pourrait favoriser ainsi la politique extérieure de la dynastie qui même après Sadova u’a pas renoncé à ses plans antérieurs. Pour tout cela, il était nécessaire d’avoir dans le Parlement central une majorité antifédéraliste, antiautonomiste, antitchèque. Le gouvernement donc ordonna la dissolution des Diètes de Bohème et de la Moravie et les nouvelles élections eurent lieu dans ces deux pays sous une pression inouïe du gouvernement central. La noblesse et les centralistes allemands en sortirent vainqueurs. Les Tchèques irrités plus que jamais par l’injustice criante commise à leur égard dans les élections ne purent se décider à reculer, à paraître au fleichsrat où ils seraient à coup sûr en minorité contre les centralistes allemands, et à abandonner la tactique de la résistance passive. Bien au contraire, tous ces événements les y poussaient davantage. Us élaborèrent de nouveau une déclaration où ils protestèrent contre tout ce qui se préparait en Autriche contre leurs frères slaves. En dépit de ces protestations des Tchèches.la majorité allemande de la Diète de Bohème et de la Moravie nomma des délégués au Parlement convoqué par Beust. Toutes les autres Diètes des pays autrichiens, sans exception des Polonais, qui au commencement étaient d’accord avec les Tchèques, envoyèrent leurs délégués.