— 204 — cration légale — comme Palatsky lui-même le soutenait — ni au dualisme, ni au centralisme cisleithan, quoique par son attitude différente à l’e'gard des deux parties de l’empire il attribue théoriquement une place considérable au dualisme. La Patente, elle, prépare le dualisme et assure son succès. On voit ainsi que pour chaque pas en avant que fait le principe dualiste en Hongrie, le principe fédéraliste en Autriche en fait deux en arrière. Pour les rapports des deux Reichsrats, étroit et plénier, un trait qui, lui aussi, montre l’influence du dualisme dans la Patente. est caractéristique. Le Parlement pléuier, dont la compétence suisTant le Diplôme découlait des Diètes, dérive suivant la Patente dans les pays hongrois des Diètes, mais en Cisleithanie du Parlement étroit et non des Diètes de ses pays. C’est là une nouvelle confirmation d’une part du dualisme, d’autre part du centralisme. En outre les Diètes cisleithanes ne pouvaient plus transmettre une partie de leur compétence au Parlement plénier comme c’était possible suivant le Diplôme mais seulement au Reichsrat étroit. Si négligé que fut dans cette Constitution le principe fédéraliste, il ne pouvait être submergé par les deux autres principes appliqués, le dualisme et le centralisme. Les pays devaient recevoir une certaine part d’autonomie, leurs Diètes devaient être dotées des qualités et des droits dont jouissent seulement les États : d’une autonomie législative. La situation en Hongrie est connue. En Cisleithanie les pays sont tous égaux dans leurs rapports avec le pouvoir central, ils ont leurs Constitutions propres, octroyées par l’empereur, qui ne peuvent être modifiées que par les Diètes suivant des règles constitutionnelles établies. De leurs