- 171 — base de la fédération des nations et accepte la théorie des individualités politico-historiques. Donc c’est la fédération des pays qu’il proclame comme programme national. Au pouvoir central il veut concéder les affaires de la maison souveraine, les affaires étrangères, la guerre, les finances communes et le commerce intérieur et extérieur. De l’autre côté, l’administration des pays, 1’instruelion, les tribunaux et les autres affaires seraient de la compétence des pays particuliers. Les pays trop petits peuvent être réunis en groupes pius grands. Chaque groupe aurait ses magistrats, son administration, son chancelier ou ministre près du gouvernement central. Le Parlement central serait la délégation des Diètes, qui ne se réunirait pas régulièrement, mais dans certaines occasions, suivant le besoin, d’un cas à l’autre, ad hoc. Les impôts indirects seraient de la compétence du Parlement, les contributions directes de celle des Diètes. Dans son projet, Palatsky se montrait l’adversaire résolu du dualisme (1). C’est en 1865 que Palatsky publia son « Idée ». En dépit des déceptions éprouvées lors de l’application du Diplôme, les Tchèques continuèrent courageusement dans leur politique fédéraliste. Le Parlement de la Patente de Schmerling resta un tors, car la Hongrie — à l’exception de la Transylvanie — n’avait pas envoyé de délégués. Les centralistes allemands avaient la majorité dans le Reichsrat et les autonomistes slaves furent réduits à l’impuissance. Il est donc très compréhensible qu’ils aient pris la même résolution que les Magyars et les Croates : le 17 juin 1863, les délégués tchèques ont quitté le Par- Ci) Fr. Palatsky : L’idée de l’Etat autrichien.