— 135 — souverain, et n’étaient jamais entrés dans un Parlement central; c’est pour cela que même après dix ans de centralisme et d’ab-solulisme effréné,de 1850-60, leur indépendance d'Etatest restée intacte. Ainsi la Hongrie n’était pas comprise dans le projet constitutionnel de Pillersdorf, octroyé pour toute la Cisleithanie le 25 avril 1848. C’est la constitution la plus centraliste qui ait jamais existé en Autriche. Elle fut octroyée quelques jours après l’ordre de cabinet du 8 avril contre toutes les promesses du monarque, au milieu de l’agitation enthousiaste pour l’indépendance en Bohême, et cela pour des causes diverses. C’est que, d’urte part, une résistance se produisit du côté des représentants des autres provinces autrichiennes contre l’ordre de cabinet et contre tout le projet de l’indépendance de la Bohême, et que d’autre part le centralisme était conseillé et soutenu par les Allemands. C’est dans ces conditions que parut la constitution de Pillersdorf. Suivant cette Constitution toutes les parties de la Cisleithanie sont considérées comme des provinces égales en droit ; il n’y a plus de pays ou d’Etats indépendants. Les provinces sont organisées uniquement d’après la Constitution centraliste, impériale, il n'y a d'autre législation que celle de l’Etat impérial. Toutes les modifications dans l’organisation de ces pays et dans leur administration dépendent exclusivement du Parlement central et l’assentiment des provinces n’est pas nécessaire. La couronne de Saint-Venceslas a perdu ainsi complètement son caractère spécial d’Etat distinct qui lui avait été reconnu récemment encore. Les Diètes où les Etats étaient re-