— 273 — politique conservatrice des Vieux Tchèques. Les élections furent un triomphe pour le parti d’opposition, pour les Jeuues Tchèques et un désastre pour les Vieux Tchèques. La moitié des députés de ces derniers ne fut pas réélue. La lutte entre les Tchèques et les Allemands en Bohème était non moins vive. Les Allemands avaient perdu déjà, en 1883, la majorité dans la Diète. Tous les essais de conciliation avaient été vains, car les exigences des Allemands étaient exorbitantes et au lieu de les apaiser elles indignèrent les Tchèques. En 1886, les Allemands s’abstinrent de siéger à la Diète de Prague lorsque celle-ci eut rejeté leur proposition de diviser le pays en territoires allemands et tchèques. Depuis, la lutte sans merci entre les deux races sévissait sans interruption. Maintenant Taafîe, suivant les désirs de la cour, entama de nouveau les négociations pour amener l’entente entre les deux peuples. Les Vieux Tchèques, menacés partout par les Jeunes Tchèques et ayant subi des pertes considérables dans la Diète, voulurent remporter quelques succès. Au lieu de suivre le mouvement populaire en Bohême, ils persistèrent dans leur alliance avec la noblesse et dans leur tactique antérieure de la politique gouvernementale-Invités par Taafîe à négocier avec les Allemands, ils accueillirent cette proposition favorablement. Ces négociations, qui-provoquèrent une crise dans la nation, sont connues sous le nom de « Ponctuations » ou Compromis de 1890. Les questions sur lesquelles l’entente avait été faite dans le Compromis furent les suivantes : La composition du Conseil supérieur de l’instruction publique de la Bohême, la division du Conseil d’agriculture du pays, les écoles pour les minorités Benès 18