— 180 — l’amélioration financière était complètement impossible. Ainsi, dans le comité du budget élu par le Reichsrat, les débats sur la réorganisation de l’Autriche ont pria Ja première place. Et, du premier abord, les deux courants, nés en 1848, s'ysont fait sentir, le fédéralisme et le centralisme. La majorité de la commission voulait réorganiser l’Autriche en partant de l’ancienne division historique de la monarchie en divers pays et défendait un programme plus ou moins fédéraliste autonomiste. La minorité, au contraire, qui était centraliste, voulait maintenir et consolider l’uniformité de la monarchie et ne consentait à attribuer aux diverses parties de la monarchie une certaine autonomie administrative que dan3 le cadre d'une organisation uniforme et centraliste pour toute l’étendue de l’Etat, en faisant des provinces seulement des unités administratives supérieures. Les fédéralistes voulaient non seulement une décentralisation administrative, mais aussi une décentralisation législative, ils voulaient donner aux parties de la monarchie quelques attributs de souveraineté et restreindre le pouvoir central autant que possible. Les champions du fédéralisme étaient principalement les aristocrates magyars qui, entrés au Conseil en faisant quelques réserves, demandaient l’indépendance de la Hongrie et proclamaient hautement qu’ils n'étaient pas représentants de leur patrie, mais seulement des conseillers personnels, et que la Hongrie ne pouvait être liée par leurs actes. De même ils contestaient tout droit d’existence à un Reichsrat central qui aurait la compétence sur toute la monarchie, y compris la Hongrie. Les aristocrates tchèques étaient fédéralistes comme les Magyars et