— 188 — les parties de h monarchie, devait être plus complet pour la Bohême que pour la Hongrie, pour les pays cisleithans que pour les pays hongrois. Du reste, il n’a jamais délimité les affaires communes exclusivement aux pays non-hongroi3, ce qui était une nouvelle équivoque et un nouveau prétexte d’agrandissement de la compétence pour le pouvoir central au préjudice des pays autonomes. Enfin pour les affaires communes à toute la monarchie, les pays devaient être théoriquement tous égaux en droit, sauf ce qui a été dit plus haut de leur représentation au Reichsrat suivant la population, l'étendue et les intérêts, qui devait nécessairement donner une influence plus grande ;iux pays plus grands et riches. Par tout cela et surtout par l’existence même du Reichsrat étroit où un nouveau centralisme exclusivement cisleithan se manifeste, l’idée du fédéralisme est gravement compromise. Ainsi le dualisme du Diplôme contribue non moins que le centralisme, qui est son caractère principal, à anéantir son fédéralisme. La différence entre l’Autriche et la Hongrie, consacrée par le Diplôme, est d’autant plus grande qu’il renouvelle en Hongrie l'ancien constitutionnalisme historique, tandis qu’en Autriche au contraire la voie est largement ouverte soit au centralisme, soit à l’absolutisme. En effet, le Parlement n’a pas de droits propres, le Diplôme parle seulement de son concours, il n’est qu’un corps consultatif. La Hongrie constitutionnelle, jusqu’en 1848, le redevient; l’Autriche, bureaucratique et absolutiste depuis près de trois siècles, le reste. Enfin il faut remarquer qu'en reconnaissant la doctrine des individualités politico-historiques, on ne voulait faire d’aucun