De ce tableau ressort clairement qu' il y avait en 1924 sur notre littoral beaucoup plus de villages de 100 habitants que de localités ayant au dessus de 2.000 habitants. Ces petits villages sont dispersés dans la Zagora (territoire situé au delà des montagnes), et les plus fortes agglomérations sont groupées au bord de la mer. Mais les Italiens séjournent surtout dans les agglomérations plus importantes, qui dépassent 1.500 h., par conséquent dans celles qui s’ échelonnent le long de la côte dalmate et rapellent celles qui sont réparties sur toute la Méditerranée. On ne trouve pas d’Italiéns dans la Zagora, sauf quelques uns, oubliés là, peut-être, au moment de l’occupation italienne. La plupart des habitants de notre litoral sont agriculteurs, aussi, vivent ils dans des villages de moindre importance. Les Italiens, au contraire, ne sont pas des agriculteurs mais des industriels, des artisans et des commerçants qui trouvent à gagner leur vie dans les centres plus importants. Cette affirmation est confirmée par la répartition géographique des agglomérations ; en effet, on trouve des Italiens: sur ’le littoral (42 localités) dans les îles (36 localités) sur la montagne (17 localités) Ce tableau nous démontre clairement, que là où existent des vestiges de l’époque vénitienne (artistiques, historiques, linguistiques), les artisans et ouvriers italiens trouvent des conditions d’existence favorables. 19