buone armi in mano del Governo austriaco e dei suoi agenti. La prova di queste defezioni si ha nei nummerosi nomi puramente italiani che figurano tra i sostenitori del partito slavo in Dalmazia, talora tra i più fervidi, forse per meritare vantaggi ottenuti con la defezione per otenere di nuovi« — »II est inutile de taire que pendant ces 50 dernières années, un certain nombre d’italiens d’origine, peut être même un grand nombre, a été perdu pour l’Italie. Tout le monde ne peut être fort devant les menaces et les promesses: or, les menaces et les promesses ont toujours été des armes redoutables dans les mains du gouvernement autrichien et de ses agents. Les preuves de ces déféctions sont données par le grand nombre de noms purement italiens que 1’ on trouve parmi les rangs des partisans du Slavisme en Dalmatie, et même, ces partisans-là sont les plus ardents, peut être pour mériter les faveurs gagnées au prix de leur défection et en obtenir de nouvelles. Mais si réellement l’Autriche a pérsécuté les Italiens en Dalmatie, comme c’est l’opinion de Dainelli, sa statistique précédente sur la décroissance de la population italienne n’en reste pas moins inexacte et fausse. C’est pourquioi G. Dainelli de même que A. Tamaro rejettent cette statistique et en font pour leur propre compte une nouvelle basée sur les données des statistiques de 1865 »quando il governo austriaco non era ancora partito in guerra contro i nostri connazionali d’oltre l’Adriatico, ma quando però le nazionalità erano già nettamente differenziate« — »quand le gouvernement autrichien n’ était pas encore parti en guerre contre nos compatriotes de l’Adriatique, mais quand les nationalités étaient pourtant déjà nettement différenciées« (p. 50). Et prenant le nombre des Italiens d’alors en Dalmatie, soit 55.020, et en y ajontant le chiffre représentant l’accroissement naturel de cette population italienne, il en arrive à conclure qu’ en 1910, il y avait en Dalmatie 78.628 Italiens, et en 1915 plus de 80.000 (page 53). Voilà de quels arguments se servent Dainelli et Tamaro pour dresser les statistiques des Italiens en Dalmatie! Donc, d’après leur opinion, le gouvernement autrichien et les Slaves, auraient essayé par les menaces et les promesses d’extirper les Italiens de cette côte. Mais si messieurs Dainelli et A. Tamaro avaient cherché les véritables raisons de la décroissance du nombre des Italiens sur notre côte, ils les auraient trouvées, et auraient compris que la statistique autrichienne leur était beaucoup plus favorable qu’ aux Slaves: ces statistiques autrefois très partiales, le furent ensuite un peu moins, sans cesser toutefois de favoriser les Italiens au détriment des Slaves. Leurs conclusions ne sont pas basées sur des données réelles, mais sur des préjugés politiques et nationaux. Je vais exposer ici les motifs de la décroissance des Italiens sur notre littoral. 1) Dans les statistiques autrichiennes la population est classée d’après sa nationalité (Staatsfremde und Staatsangehörige) et d’après la langue qu’ elle parle. (Dans les statistiques de la Croatie et Slavonie on trouve: langue maternelle — Staatsangehörige nach der Umgangssprache). Il ne faut pas nous étonner de trouver en 1865, 55.020 habitants de la Dalmatie parlant habituellement l’italien; en effet c’est l’époque où le réveil national avait à peine commencé sur le littoral, où les autonomistes étaient à la tête d'un grand nombre de communes, et où, dans toutes les écoles, pri- 30