à Split même, l’évêque prêcha en italien jusqu’ en 1911, à Sibenik jusqu’ en 1912, bien qu ils tussent de nationalité croate. En politique, 1’ Autriche autorisa les Italianisants à fonder la: »Società politica dalmata« dont le siège était à Zadar, et qui avait des ramifications à Split, Sibenik, Dubrovnik et Kotor. Leur parti politique obtint gain de cause auprès du gouvernement autrichien, en diverses occasions: A la suite de son intervention 1' Autriche en 1860, s’ opposa à la réunion de la Dalmatie et de la Croatie, et soutint les communes autonomes, surtout Zadar. C’est aussi grâce à l’intervention de la »Società politica dalmata« que les Italianisants obtinrent lors de 1’ éléction des députés au parlement de 1’ Empire, à Vienne, des privilèges qui furent refusés aux autres provinces et aux autres peuples de l’Autriche. Par faveur, également, ils furent autorisés à publier de nombreux journaux. »Rimembranza délia settimana« (Dubrovnik 1848) ; »La Dalmazia costitimonaie« (Zadar); Gazzeta di Zara« (1832—1848); »L’Awenire« Split 1848— 1849) ; »La voce dalmatica« (Zadar) ; L’Osservatore Dalmata« (Zadar) ; »La rivista dalmatica« (Zadar); »L’avisatore popolare« (1863 Zadar); »Voce del 1’ope-raio« 1889; »L’operaio dalmata« (1887—1889 Zadar). La simple observation des faits qui se passèrent à Zadar, pendant ces cinquante dernières années nous prouve que l'Autriche favorisait les partisans de l’Italie et proscrivait les Slaves. Les nationalistes slaves avaient déjà obtenu de 1’ Autriche des droits nombreux et la situation politique vers 1’ année 1880 avait déjà subi dans le reste de la Dalmatie des changements considérables, sauf à Zadar, où 1’ Autriche soutenait obstinément les Italianisants. Par exemple, elle entretenait à Zadar un lycée classique supérieur italien et une école des sciences réelles inférieure, bien que déjà en 1895 et 1896 Klaic, dans les discours qu’il avait tenus devant le parlement de Viene eût démontré l’inutilité de ce lycée, et bien que ces écoles italiennes n’ eussent pas le nombre d’éléves prescrit, condition primordiale et indispensable à leur existence. A la même époque (après la victoire du parti national) tandis que les professeurs des écoles croates devaient sous peine de mesures disciplinaires s' abstenir de toute manifestation politique, même en dehors de l’école, les écoles secondaires italiennes avaient pour professeurs et pour directeurs les agitateurs italiens les plus violents, collaborant ouvertement à la rédaction du journal »11 Dalmata« qui, certainement, n’ interrompaient pas leur campagne politique à la porte de 1’ école. (Professeurs: Erber, Brunelli, DomiakuSic, Marccochia, Mondini, Skarica et beaucoup d’ autres). En soutenant les écoles italiennes, l’Autriche fidèle à sa politique intérieure et régionale, avait un but précis: prolonger la vie d’une caste (Italianis ants) qui était à son déclin, et qui en vertu du principe »Diviser pour régner« lui fournissait 1’ élément de discorde indispensable à sa politique et servait d'obstacle à la formation de territoires d’une nationalité homogène dans l’intérieur de l’Empire (anisi que 1’ avait été autrefois le royaume de Dalmatie).