d'autres ont passé en Italie, attirées par les belles promesses faites par les Italiens, pendant 1’ occupation. Aux environs de Zadar, ou plus précisément, dans les localités appartenant aux arrondissements de Preko, Biograd et Benkovac, on trouve un petit nombre d’optants qui, ayant à Zadar des attaches ou des intérêts anciens ou récents, se sont fait Italiens. Certains d’entre eux, ont été et sont restés de vieux autonomistes qui depuis longtemps déjà étaient dans les villages les soutiens de 1’ unique commune italienne ayant subsisté à Zadar; les autres, leurrés pendant l’occupation par les promesses italiennes, se sont fait naturaliser Italiens. D’autre part, des riches familles de Zadar possèdent des domaines dans les villages environnants. Quand Zadar devint italienne, les fermiers slaves qui travaillaient sur leurs terres durent, par déférence pour leurs maîtres ou par contrainte se faire Italiens. A Sibenik la proportion des Italiens est relativement faible (soit 0.88%), ou en chiffre absolu 128, dont 35 »regnicoli« (c’est à dire nés en Italie). Ces regnicoli ansi que les optants sont pour la plupart employés à 1’ usine »Sufid« aujourd’hui »la Dalmatienne«, les autres, en nombre plus restreint sont les descendants des vieux immigrants d’Italie. Ces Italiens, sous la domination Autrichienne, possédaient une école, entretenue par la Lega Nazionale, école qui existe encore aujourd’hui dans notre état, sous la direction de la Lega culturale. Cette école est fréquentée par 13 garçons et 11 filles (renseignements donnés par notre gouvernement pour 1’ année 1928—29). En dehors de cette école, il existe encore à Sibenik diverses sociétés italiennes: Società del Casino qui compte 67 membres; Biblioteca popolare italiana, qui possède 3000 livres et 100 membres; Unione feminile cattolica italiana qui a 70 membres; Società di beneficenza, 52 membres; Lega culturale, 54 membres, et Associazione operaia italiana qui comprend 40 ouvriers.20) Certaines localités des environs de Sibenik comme Ti-jesno, Zlarin et Skradin comptaient un nombre assez important de sujets italiens, immigrés dans ces dernières années. Tandis que sur notre littoral septentrional la densité de la population italienne est la plus forte, en chiffres relatifs, sur la côte centrale elle 1’ est en chiffres absolus, et surtout à Split. Evidemment, Split la ville la plus importante de notre littoral doit compter le plus grand nombre d’Italiens, mais leur proportion relativement à celle de nos compatriotes n’ est que de 3,51%. En 1910 la statistique autrichienne notait dans la ville 800 sujets italiens, et 2082 personnes parlant italien (Umgangssprache — Lingua parlata). Après la chute de 1’ Autriche, à Split, 1220 personnes optèrent pour 1’ Italie, les autres étaient natives d’Italie, donc »regnicoli«. Parmi ces optants 51% portent des noms slaves qui décèlent leur origine. Ce sont, pour la plupart des industriels, des ouvriers, des commerçants et des employés privés. 20 d’entre eux sont agriculteurs et 4 pêcheurs. Les Italiens ont à Split plus de sociétés que dans n' importe quelle autre ville du littoral. 50 ) Statistique empruntée au »Censimento degli Italiani all' estero« alla metà dell’ anno 1927, p. 204 et 205. 15