Conclusion N. Tommaseo dit à propos des statistiques: »Depuis quand le nombre a -t-il décidé du droit? La reproduction des chiffres est du domaine de l’arithmétique et n’ a rien de commun avec le code du droit et avec la politique. On compte avec les doigts, mais cette argumentation reste étrangère au cerveau et au coeur. L’histoire nie cette arithmétique, 1’ humanité la rejette«. D’ Alia également appelle la statistique »la plus brutale des sciences«, car elle ne leur fut d’aucune utilité, comme le prouve le développement précédent sur le nombre des Italiens vivant sur notre littoral. Il était donc nécessaire et utile de donner une statistique exacte du nombre des sujets italiens vivant sur la côte dalmate: d’abord, parce que c’est une question épineuse, ensuite, parce que la publicité italienne écrit beaucoup à ce sujet, et enfin, surtout, parce que les savants italiens s’efforcent de résoudre ce problème, et voici comment : Ils inventent un nombre respectable d’Italiens, là où il n’ y en a pas, et grossissent leur chiffre là où il y en a, en se servant d’arguments qui ne tiennent pas debout, car ils ne répondent pas à des faits exacts. Les Italiens ont si souvent répété que la Dalmatie fut pendant deux mille ans, et dans toutes les manifestations de sa civilisation une terre purement italienne,37) que nous aussi, sans rappeler que la Dalmatie fut le berceau de l’histoire croate et de la pensée yougoslave, nous sommes en droit de faire remarquer que le principe de la majorité, respecté dans toutes les manifestations de la vie humaine, est le principal facteur qui permette de statuer sur la nationalité d’une terre. D’après les statistiques, nous voyons donc, qu’ il y a sur notre littoral un très petit nombre d’Italiens par rapport aux Yougoslaves. Et cette petite minorité italienne jouit chez nous, comme peut être aucune autre minorité dans n’importe quel autre pays, de tous les droits qu’ elle juge indispensable à son développement. C’ est ainsi qu’ elle possède de nombreux privilèges intellectuels, sociaux et religieux, que je veux énumérer ici brièvement. Les Italiens ont sur notre littoral des écoles qui comptaient pendant l’année scolaire 1929—30 le petit nombre d’élèves que voici: Elèves : garçons — filles Dubrovnïk école primaire 26 — jardin d’enfants 30 — s7) Discours tenu par le député de Zadar A. Dudan à l’occasion de la fête du 25-ème anniversaire de la lutte italienne pour 1' obtention d'une université italienne en Autriche. »11 piccolo della sera« et »11 popolo di Trieste« — du 25 novembre 1929. 42