Aux environs de Split les familles qui ont vendu le plus de terres, sont: Tac-coni 36 a 40 m2 (3.640 m2); De Micheli — Vitturi 1 ha 25 a 56 m2 (12.556 m2); Jelicid — Martinis — Marchi 200 ha (200.000 m2) ; Burié 30 ha 65 a 3 m2 (306.503 m2) ; Capograsso — Cavagnin 1 ha 43 a 26 m2 (14.326 m!); Pez2oli 2 ha, 43 a 41 m2 (24.341 m2) ; Pezzi 5 a 62 m2 (562 m2). Dans les îles de 1’ Adriatique moyenne les Italiens ont vendu moins de propriétés. Ils ont donc en tout vendu dans les environs de Split 2.415.228 m2 (soit 2 km2, 41 ha, 52 a, 28 m2). A Korcula les familles Smrkinic ont vendu environ 230 ha de terres (2.300.000 m2) et les Benussi 20 ha (200.000 m2). Dans les environs de Dubrovnik les Italiens possèdent peu de terres. La famille Mayneri est presque la seule à posséder des propriétés, elle est en même temps la plus riche. Elle a vendu 2%, de ses propriétés de Zupa (environ 59 ha, ou 590.000 m2). A Boka, aussi, les Italiens ne possèdent pas de domaines considérables. Dans la Dalmatie du Sud ils ont donc vendu : 3.090.000 m2 (soit 3 km2, 9 ha). De ce qui précède nous pouvons conclure que les Italiens ont vendu sur notre côte, pendant ces 10 dernières années 14 013.326 m2 (soit 14 km2, 1 ha, 33 a, 26 m2) et ils ont conservé encore 2% de la propriété totale en Dalmatie. La question de la propriété n'est pas encore définitivement résolue, c’est pourquoi les métayers aussi bien que les propriétaires attendent impatiemment le règlement de cette question agraire, afin que les uns et les autres puissent s’entendre définitivement sur la possession de la propriété. La plupart des Italiens devront vendre leurs terres, que les paysans achèteront volontiers. Et alors, certainement, beaucoup d’Italiens avec 1’ argent de cette vente émigreront de chez nous. C’est ainsi, qu’effectivement disparaissent les derniers vestiges de la domination des Vénitiens en Dalmatie, et leurs descendants quittent notre pays. La question de la décadence des vieilles familles italiennes a été traitée par A. Cetineo dans son roman: »Grebeni se rone« (Les écueils s’ effritent), et par Dinko Simunovic dans »la famille Vincich«. D’ autres hommes de lettres ont publié quelques petites nouvelles tirées de la vie de ces familles. Les faits d'ordre économique que nous venons de citer sont un témoignage de la ruine des antiques »écueils« du pouvoir italien sur tout notre littoral. Leur ruine affranchit notre paysan, qui devient son propre maître, et le propriétaire de ses terres. Tandis que, d’une part, les optants vendent leurs propriétés, les »regnicoli,« d’autre part retirent leurs capitaux de leurs entreprises les plus considérables de notre littoral. C’ est ainsi que 1’ année dernière ils ont vendu »Sufid« aux Français, et par conséquent cédé aussi les entreprises industrielles de Gubavica, Dugi-Rat et Sibenik ; d’après un accord, ils doivent transmetre la centrale électrique des chutes de la Krka aux frères Supuk de Sibenik, et enfin la mine de Promina n’est pas exploitée aussi activement qu’ auparavant. Le capital italien cède la place au capital français qui se place dans la »Dalmatienne« (usine de cyanamide calcique) et dans l’exploitation de la bauxite. 4 49