— 50 — ont été enlevées. Nous en citerons quelques-unes : le prêtre Hadji pop Constantinov, Slavtcho Abazzov (deux maisons et une boulangerie incendiées, sa famille emmenée en otage) ; Ivan Stoïkov (sa maison a été incendiée) ; Sazdo Natzev et Miché Sredzima (leurs maisons ont été incendiées) ; Pantcho Dimitrov et Vassil Domaset (leurs familles ont été prises comme otages) ; Mito Bassoto (sa boutique a été saccagée), etc. Les familles de tous les volontaires de la guerre contre la Turquie ont été emmenées on ne sait où, leurs maisons dévastées et incendiées. Nous en citerons quelques-uns aussi : Stephan Pavlov (sa femme et ses enfants ont été faits prisonniers) ; Stanko Ghéogiev (ses deux garçons et sa fille ont eu le même sort) ; Kolé Dossev (id. pour sa famille et ses enfants) ; Arso Domazet (id. pour sa famille); Stoyan Ivanov (id.). Il n’est pas un réfugié, en somme, qui n’ait eu à souffrir de la part des soldats serbes. Lors de la fuite sur Kustendil, plusieurs personnes exténuées de fatigue ont dû être abandonnées. C’est ainsi que Sazdo. Pétrov a laissé au couvent Panteley son frère, sa femme et ses enfants ; Naoum Yakov, sa femme et ses trois enfants, au village Nivitliitchani. Les deux frères Straché et Stoyan Philippov ont vu disparaître leur père près du couvent Panteley. 2°. Village de Globets (Kratovo). — Kotzé Lazarov était persécuté par les Serbes en sa qualité d’ancien comitadji. On le menaçait de mort. Il résolut donc de s’enfuir. Il emmena avec lui sa famille (en tout deux femmes, trois hommes et trois enfants), car il savait que les fonctionnaires serbes enfermaient les familles de réfugiés et violaient les femmes. Après avoir marché quinze jours par monts et par vaux, la famille arriva à Kustendil. Elle habite actuellement à l’asile Saint-Mina. Après son départ, les Serbes saccagèrent tout. Le frère de Kotzé et son gendre sont restés dans le village. Le village Spantchevo a été, dit-on, incendié par les Serbes ; le maire et le prêtre auraient été tués, et beaucoup de femmes violées. Au village Koutchitchani, les hommes furent emprisonnés et leurs femmes violées par les soldats serbes. La fille d’Alex