28. (P. 15.) — Presque partout les autorités serbes ravitaillent l’armée avec des denrées réquisitionnées sans paiement ni quittance sur la population. Les Serbes ont forcé et pillé le dépôt de denrées alimentaires situé non loin de la gare de Bitolia et qui, appartenant au négociant Grigor Piperkov, contenait pour plus de 100,000 francs de marchandises. Les nommés Jordan Vertitch et Rampo Hadji Spirov de Prilep sont dans le même cas : le premier perdit de cette manière 1000 livres turques, soit plus de 23,000 francs ; le second, 700 livres, soit plus de 16,000 francs. 29. (P. 14.) — Les Serbes ont enlevé toutes les denrées alimentaires et tout le fourrage des villages de Gorno,Sredno et Dolno Orizari, Krklen, Kukuretcheni, Moghila, Sekireni, Arma.touch, Ivanovtzi, Moglentsi, Pachino, Srepzi, Loga-vardi et Berantsi du district de Bitolia, après quoi ils ont incendié les habitations avec tout ce qu’elles contenaient. 35. (P. 17.) — Les anciens révolutionnaires bulgares Todor Todorov, Josiph Davidov et Janko I vanov, du village de Milo-tintsi (Palanka) furent arrêtés dans le monastère de Saint-Joachim où ils élaient en prières et conduits sous escorte à la prison de Palanka. Là on leur fit subir d’indicibles tortures. On les força finalement à reconnaître le comité macédo bulgare fondé à Palanka contre les Serbes. 36. (P. 17.)— Le 11 mars 1913, M. Voukitch, major de l’armée serbe, arriva à Palanka et appela individuellement auprès de lui, à minuit précise, les instituteurs les plus en vue de Palanka, Kratovo et Kumanovo. Il reçut deux des instituteurs dans la chancellerie du chef du district et les menaça de son revolver en leur criant : « Vous pensez que nous ne savons pas ce que vous faites. Vous êtes des agents de la Bulgarie, qui vous paie vos appointements. Vous flânez et ne vous occupez qu’à exciter les paysans, quitte à vous plaindre ensuite de nous en Bulgarie. Vous êtes des Serbes depuis toujours et des Bulgares seulement de fraîche date. Je vous donne dix jours pour signer une pétition demandant à devenir fonctionnaires en Vieille-Serbie. Si vous ne vous exécutez pas, votre compte e-t bon. Je pourrais vous tuer sur place, mais je vous fais grâce, ne doutant pas que vous ne