fondie des questions balkaniques, des hommes tels que le sla-viste Louis Léger, le colonel Léon Lamouche, le sénateur Lucien Cornet, le commandant J. Le Valois, des publicistes et des écrivains tels que René Pinon, Victor Bérard, Robert Pelletier, etc., etc. Le professeur Anghelo Pernice, dans un ouvrage admirablement documenté, constate : Les Bulgares ne pouvaient et ne peuvent pas renoncer à la Macédoine, parce qu’elle est habitée par des Bulgares, parce qu’elle fait partie intégrante de leur unité nationale, parce que toute leur politique a été orientée jusqu’à présent vers sa libération 1. On peut lire dans la Quarterly Review (numéro de juillet 1918), sous le titre « A qui appartient la Macédoine1! » : Des territoires conquis par les Alliés balkaniques en 1912, la Macédoine — que le monde scientifique est unanime à regarder comme bulgare — fut livrée à un gouvernement étranger. Et plus loin : On a depuis 1913 publié une fort abondante littérature sur la Macédoine. Depuis l’explosion de la guerre mondiale, toute cette littérature est, comme il fallait s’y attendre, unilatéralement tendancieuse, et il serait étonnant qu’elle ne pût pas influencer dans son sens une grande partie de l’opinion publique. Mais une littérature de parti est impuissante devant les faits. Pour le monde savant, le caractère bulgare de la Macédoine est chose jugée; il résulte pour lui des témoignages concordants d’une foule de savants, de voyageurs impartiaux et d’explorateurs scientifiques. M. Ramsay Muir, professeur d’histoire à l’Université de Manchester, écrit : La Serbie demanda une compensation naturellement ; elle demanda aussi pour son commerce une issue qui fût indépendante du contrôle autrichien. On lui donna la région de Macédoine que traverse le chemin de fer aboutissant à Salonique. 1 Anghelo Pernice, « Origine ed evoluzione storica delle nazioni balcaniche ». Milano 1915.