Methodius se sauva dans une maison voisine, habitée par un Français, qui fit part de l’affaire à M. Garlier, consul français à Uskub. Sous sa protection, Methodius partit le 13/26 avril pour Salonique, et, de là, fut envoyé à Sofia. La Commission se trouve en possession d’un procès-verbal signé par les docteurs étrangers de Salonique, qui ont vu et examiné Methodius le 15/28 avril et qui ont trouvé ce récit «tout à fait vraisemblable ». Après s’être débarrassé des chefs révolutionnaires, intellectuels et religieux, on s’adressa directement à la population des villages, en lui persuadant de changer de nationalité et de se proclamer serbe ou grecque. Les rapports ecclésiastiques bulgares, écrits de tous les coins de la Macédoine, sont unanimes à ce sujet. « Vous savez, disait l’évêque Néophyte » de Vélès à son persécuteur, en votre qualité de sous-préfet, » ce que les prêtres et les maîtres d’école serbes font dans les » villages ? Accompagnés par leurs soldats, ils visitent les » villages bulgares et forcent la population à s’inscrire » comme serbe, à chasser leur prêtre bulgare et à demander » qu’on leur donne un prêtre serbe. Ceux qui ont refusé de » se proclamer Serbes ont été battus et torturés4 ». 1 Dotation Carnegie pour la Paix Internationale, pp. 34 et 35.