— 41 — un refus du gouvernement albanais, mais qu’il avait des secours et des soutiens d’ordre privé. Il était en communication avec le chef Tchaoulev, à Okhrida, et avec la population albanaise et bulgare des villages. Prises à l’improviste, les petites garnisons serbes durent battre en retraite, et, pendant quelques journées, Okhrida, Strouga et Débar furent au pouvoir des insurgés. On parlait même d’organiser un Gouvernement provisoire macédonien à Okhrida. Tous ces événements devaient sans doute réagir sur l’état d’esprit des populations de la Macédoine occidentale. Mais l’armée serbe en eut vite fini avec l’insurrection albanaise à Prizrend et à Diakovo, aussi bien qu’à Débar et à Okhrida. La population albanaise, au nombre d’environ 25,000 âmes, prit la fuite après la défaite. Ceux qui restèrent subirent, de la part des Serbes, le traitement que nous savons. Les Bulgares aussi eurent beaucoup à souffrir. Tous les notables furent emprisonnés ou fusillés. Nombre de villages mixtes albano-bulgares, dans les régions de Dolna-Réka, de Gorna-Réka et de Golo-Brdo, furent brûlés. Après cela, la «pacification » officielle de la Macédoine pouvait être considérée comme achevée.