— 20 — tion, aux jours rouges des massacres, c'était là que les Macédoniens cherchaient refuge et protection et trouvaient l’un et l’autre au milieu d’abondantes consolations qu’on leur prodiguait avec la joie que l’on éprouve à se sentir utile et compatissant. Plus tard, lorsqu’à la suite des événements balkaniques de 1912-1913, la Serbie et la Grèce s’engagèrent dans les voies sanglantes du précédent dominateur, c’est encore en Bulgarie que, par milliers, les Macédoniens, fuyant la rage sanguinaire de ces étranges « chrétiens » que furent pour eux les Serbes et les.Grecs, allèrent se réfugier. Car ceux-ci auront beau ajouter à des statistiques fausses ou falsifiées, le commentaire de supputations mensongères, ils n’arriveront jamais à convaincre les esprits impartiaux de l’existence en leur faveur du moindre droit sur la Macédoine, l’Albanie du Nord et du Sud et sur l’Epire, autres contrées par eux usurpées grâce aux défaillances d’une diplomatie terrorisée par la Russie des Tzars. Les persécutions sauvages, les massacres en masse aussi cyniquement combinés que raffinés dans l’exécution dont les populations de Macédoine, d’Albanie, les Turcs et plus tard les Autrichiens furent victimes, prouvent de la manière la plus irréfutable que Grecs et Serbes n’ont aucun droit sur les pays macédo-albanais, que leur ont adjugés de puissants protecteurs, bien mieux qu’ils sont des étrangers pour ces populations et qu’ils en ont conscience. # * * C’est la Russie tzarienne qui porte la plus grande part de responsabilité dans tous les crimes perpétrés depuis plus d’un quart de siècle dans les Balkans proprement dits. C’est son rêve de domination sur l’Adriatique qui a ensanglanté ces malheureuses contrées. Ce furent les consuls russes, Yastré-boff, Rostovski, Machkofï, Ilarionofï qui, conformément aux instructions reçues, employèrent toute leur influenceainsi que les immenses moyens dont ils disposaient, pour chercher à dénationaliser les Macédoniens au profit du panserbisme, et