— 143 — » font des patrouilles dans les rues, ils essuyent des coups de » feu; les assaillants sont rarement pris... » Après les journaux qu’on peut qualifier d’éphémères, voici une publication qui, elle, est destinée non seulement à survivre à la guerre mondiale, mais même à en rester le monument le plus grandiose que les lettres françaises aient élevé en souvenir de cette guerre ; nous voulons parler du Panorama de la Guerre. Tout le monde connaît ce remarquable tableau historique et documentaire auquel a collaboré l'élite intellectuelle de la France (académiciens, historiens, écrivains militaires, anciens ministres, parlementaires, correspondants de guerre, publicistes, etc., etc.). L’ouvrage conçu et publié par le lieutenant-colonel Rousset comprend plus de trois mille photographies (dont plusieurs du service officiel de l’armée) et de très nombreuses illustrations exécutées par des artistes éminents, pour la plupart autorisés à prendre leur sujet sur les lignes de feu. C’est précisément une de ces compositions, une grande planche hors texte en couleurs, qui vient ajouter un nouveau démenti aux racontars du Gouvernement serbe et aux affirmations du professeur R.-A. Reiss. C’est le tableau de Thi-riat, classé sub. N° 65 et portant comme légende : En Serbie. Femmes et enfants serbes défendant leur pays. Est-il bien nécessaire, après cela, d'insister sur la fausseté des prétendus massacres de la population serbe ? Nous aurions voulu nous arrêter ; malheureusement, le mensonge serbe a la vie dure et l’imagination intéressée de ses serviteurs, parmi les publicistes occidentaux, est bien féconde. Depuis les événements de l’automne de cette année, le mensonge serbe est devenu plus impudent que jamais, car cette fois-ci il se sent étayé de l’imposture grecque. Le monde civilisé a été inondé de dépêches, d’articles et d’entrefilets de journaux, dans lesquels les intéressés décrivaient sous les couleurs les plus sombres et dans les termes les plus pathétiques les souffrances des populations macédoniennes et les prétendus excès auxquels se seraient livrés les Bulgares au moment de leur retraite. C’étaient les agences