— 134 — quelque chose de phénoménal, quelque chose qui s’impose à l’esprit dès le premier contact avec eux ; cela revêt tous les caractères d’une épidémie contagieuse qui atteint même les étrangers, pour peu qu’ils se, mettent à fréquenter plus que de raison les milieux serbes ou qu’ils en épousent la cause ; les exemples sont trop nombreux. Le Russe M. E.-D. Miagkofï, correspondant du Rousskoïé Slovo, dans son Calvaire du Peuple Serbe, dit, plein d’indulgence : « Les Monténégrins, enfants primitifs de la nature, men-» tent souvent d’une manière désintéressée et inconsciente. » Pauvres chers menteurs inconscients et désintéressés 1 D’un autre côté, M. le professeur Penefï, après avoir passé en revue toutes les manifestations de l’activité intellectuelle serbe, et avoir relevé les plus impudentes parmi les falsifications fabriquées par les savants serbes, se voit obligé de « convenir que le peuple serbe possède une capacité extraor-» dinaire d’inventer, de tromper soi-même et de tromper les » autres. » M. J. Ivanoiï, professeur à l’Université de Sofia, va plus loin encore : il prend en flagrant délit de faux M. J. Tsviitch, professeur à l’Université de Belgrade, qui s’est fait un nom parmi les spécialistes de la géographie des Balkans. C’est à propos de l’ethnographie de la Macédoine que M. Tsviitch, voulant faire profiter son pays de la quasi-célébrité qui s’attachait à son nom, se permit une série de falsifications progressives en raison directe de l’accroissement des appétits de la Serbie. Mais, pour son malheur, le professeur de Belgrade finit par se centredire, par se désavouer, en un mot, M. Tsviitch en arriva à s’infliger des démentis à soi-même1. 1 Voir les Annales des Nationalités, N* 22, du 15 novembre a. c. « La Macédoine et la science serbe », par M. J. Ivanoff, professeur à l’Université de Sofia. Voici encore un exemple de falsification serbe. Nous l'empruntons à la Correspondance balkanique du 8 juin 1918 : a Les mémoires du général Draguischevitsch. — Selon le Moravski Glas, paraissantà Niche, dans les mémoires du général serbe, Yovan Draguischevitsch, on trouve les déclarations suivantes : « Chargé par le roi Milan, d’élaborer une carte pour le pays de la Morava que la Serbie convoitait et dont elle sollicitait la possession au Congrès de Berlin (1878) le dit général fit une nouvelle carte basée sur celle de