— 69 — reveniez à de meilleurs sentiments et ne reconnaissiez que vous êtes des Serbes pur-sang. Je suis membre de la Ligue des officiers serbes et nous ne reconnaissons ni accord ni traité entre la Bulgarie et notre traître Pachitch. Je vous le dis : toute terre foulée aux pieds par les Serbes deviendra serbe. » Il finit parproférer des injures contre Pachitch et le tsar des Bulgares et, dégainant, il brandit son sabre au-dessus de la tête de ses auditeurs en les menaçant. Tous furent retenus jusqu’à huit heures du matin et ne furent libérés qu’à condition de devenir fonctionnaires en Vieille-Serbie. Le major avait dit entre autres qu’il était chargé d’une mission analogue à Vélès, à Kratovo et en d’autres endroits, où il avait fort maltraité notamment instituteurs et négociants bulgares. Il leur faisait grâce dans l’espoir d’un retour sur eux-mêmes. 37. (P. 18.) — Le 15 mars 1913 le chef de district et le commandant de Palanka convoquèrent tous les instituteurs de la ville et des environs, soit plus de 30 personnes, à la direction du district et les informèrent d’un ordre de Belgrade les invitant à se rendre dans cette dernière ville afin d’être nommés, qui instituteurs, qui fonctionnaires serbes. En cas de refus, leur sort n’était pas douteux, c’était la mort sans phrase. 38. (P. 18.) — Le 18 mars 1913 les mêmes autorités serbes convoquèrent tous les prêtres de Palanka et du district, les informant qu’à l’avenir interdiction leur était faite de prononcer en chaire les noms de l’Exarque, de l’Evêque et du Tsar bulgare et leur ordonnant, par contre, de prier pour le roi Pierre et l’évêque serbe d’Uskub, et pour eux seulement. Ils devaient de plus répandre dans la ville et les villages de Palanka que ces territoires et populations étaient serbes. Au cas où ces ordres ne seraient pas exécutés à la lettre, ils devraient s’attendre à des vexations et même à des exécutions. 40. (P. 19.) — A Koumanovo, cent Bulgares furent emprisonnés sans motif aucun, parmi lesquels quarante, pour avoir lu des journaux bulgares. 41. (P. 19.) — La prison de Vélès regorge de prisonniers bulgares, dont quelques-uns disparurent mystérieusement sans laisser de traces. 46. (P. 20.) — Dans le district de Vélès, les personnes dont