DEUXIÈME PARTIE Les atrocités serbes en Albanie CHAPITRE PREMIER Considérations générales Dans la première partie de ce travail, on a pu voir, dans toute leur horreur, les actes de violence et les excès n’aboutissant que trop souvent à des meurtres individuels ou même à des assassinats en masse, auxquels les Serbes se livrèrent sur les populations chrétiennes orthodoxes de Macédoine, durant les guerres balkaniques. La paix de Bucarest ne mit même pas un terme à ces odieuses pratiques1. Or, détail qu’on on ne saurait trop mettre en évidence, c’est que ces populations appartenaient pour la plupart à la grande famille slave, qui comprend aussi les Serbes eux- ■ Voici ce qu’écrivait en novembre 1913, au Manchester Guardian, un pasteur protestant habitant la Macédoine : « La situation est de plus en plus intolérable pour les Bulgares ; » c’est proprement un enfer. J’ai eu l’occasion de m’entretenir avec des » paysans de l’intérieur du pays ; ce qu’ils racontent fait frissonner..... » les fonctionnaires et les officiers (serbes) volent en grand, grâce aux » douanes et aux fournitures militaires. La police est toute-puissante, » surtout la police secrète. Des bandes de terroristes serbes (comitad-» jis) recrutées par le gouvernement, fourmillent dans tout le pays. » Elles vont de village en village et malheur à qui ose leur refuser » quelque chose ! Ces bandes sont libres d’agir comme elles l’entendent » pour serbiser la population. » On empêche des bergers de mener paître leurs troupeaux, sous » prétexte qu’ils pourraient ravitailler les bandes bulgares. En un mot, » c’est l’arbitraire anarchique dans toute sa beauté. » Nous aurons bientôt une famine, car les Serbes ont tout pris, et » dans les conditions actuelles personne ne peut gagner sa vie. Tout le » monde voudrait émigrer, mais il est impossible d’obtenir même la » permission d'aller jusqu’au village voisin. » En ce qui concerne les procédés serbes pendant la guerre, voici ce qu’on peut lire dans le rapport de la Commission Carnegie : 8