— 20(5 — Au grand Voïvode Kosta Milovanovitch Pekianetz Second Vechovitch La cachette. J’ai appris que tu as signifié que mes ordres ne soient plus exécutés ainsi que l’envoi de ta lettre que je n’ai pas reçue dont je n’ai nul besoin et dont je connais le contenu. Depuis ma dernière rencontre avec toi, je n’ai émis d’ordonnance pour personne, excepté pour un maire loin d'ici et cela parce qu’il s’agissait de notre honneur et de notre existence, chose que tu verras lorsque tu quitteras ta cachette enchanteresse. A part cela, je n’ai donné aucun autre ordre à mes hommes. Tu sais bien que tu t’es trompé en disant que j’aspire à la gloire et au despotisme. Quant à la teneur de ton ordonnance, que tu as réussi à émettre, en te cachant ensuite, ainsi qu’à celle de la lettre, que tu as envoyée et que tu as réussi à écrire après un grand silence dans un style qui t’est particulier, je serai bref, parce que je ne peux pas discuter longuement avec toi comme le voïvode B. Voïkovitch et engager toute une correspondance, et surtout parce que je ne veux pas le faire. Ce que j’ai à dire a été dit par moi devant les voïvodes, les officiers, les insurgés et les gens à Koniuvtzi le 9 février ; j’ajçuterai seulement ceci. Tu es, Kosta, la ruine de ce peuple dans le plein sens du mot. Le peuple maudit le jour de ton arrivée. Tu es un vrai faiseur de réclames parce que tu crées et voles des chansons étrangères, parce que tu inscrustes ton fusil d’argent et le fais exposer à Belgrade à l’exposition commerciale pour que le monde s’étonne et parle de toi, parce que pendant la guerre avec les Autrichiens on répandit vingt fois le bruit de ta mort. C’est le seul but de tes actions. Les paroles du lieutenant Obrat Grouitch que tu étais le cuisinier du commandant du régiment sont maintenant claires pour moi et je comprends à quoi servait ton détachement de police derrière le front, ainsi que ton arrivée et ta disparition. L’homme pusillanime reste toujours le même. Tu as fui du front pour entrer dans la police, tu t’es dérobé à la grande et