— 169 — Nous aurions beaucoup à dire au sujet de telles affirmations arbitraires, mais nous les renvoyons à meilleure occasion parce que nous pensons de nous en servir en séance appropriée. D’ailleurs, la défense des intérêts bulgares n’est pas notre affaire. Nous nous bornerons à dire à ces messieurs : les persécutions, les excès de toutes sortes, les incendies, les dévastations, les massacres que les Grecs et les Serbes ont commis en 1913 en certaines régions, sont la plus belle preuve que les habitants de ces territoires-là ne sont ni Grecs ni Serbes, que la population de ces provinces est purement albanaise, qu’on ne doit jamais plus permettre aux autorités serbes et grecques d’y rentrer, puisque ces régions doivent appartenir à l’Albanie. 1 Le Neuctaâtelois (de Gernier), du 9 décembre 1915. — «Après l'expulsion du prince de Wied, l’Albanie fut occupée par les pays voisins. Le Monténégro occupa Scutari, Alessio, etc., etc. Les Serbes prirent Elbassan et la Grèce occupa Koritza, Arghyrocastro, etc. Les Italiens s’établirent à Va-lona, ce port naturel, merveilleux à tous les points de vue. Les Monténégrins, dès leur arrivée en Albanie, s’emparèrent des intellectuels et des chefs, les emmenèrent à Podgo-ritza où ils furent gardés prisonniers.2 Les Serbes, de leur côté, fusillèrent ou pendirent quelques chefs3. Quant aux Grecs, ils se contentèrent de persécuter les Musulmans-Albanais. Malgré la façon dont se sont comportés ces Etats envers les Albanais, nous les voyons cependant se soumettre de bonne grâce aux gouvernements qui les dirigent. »4 ' Journal italo-albanais Kuvêndi, N* 14, Rome, 8 octobre 1918. 2 Voir d’autres documents où il est rapporté que les Monténégrins exécutèrent plusieurs intellectuels dans la ville même de Scutari et qu à Podgoritza ils assassinèrent lâchement le chef albanais Iç. Bolatin avec ses fils et ses neveux. 3 Voir les citations où les atrocités des Serbes sont décrites. 4 Ce même exposé avait été publié par La Sentinelle (La Chaux-de-Fonds), du 11 décembre 1915.