— 81 » maintenant 2000 dinars de plus (80 1. st.). Le prêtre du » village a dû payer une rançon de 50 livres turques. De » pauvres émigrants, de retour d’Amérique, ont dû payer » de 10 à 20 napoléons pour avoir la permission de revenir » chez eux. Les fonctionnaires et les officiers volent sur » une grande échelle, grâce aux douanes et aux fournitures » militaires. La police est toute puissante, surtout celle qui » appartient aux services secrets. Des bandes de terroristes » serbes (comitadjis), recrutées par le Gouvernement, four-» millent dans tout le pays. Elles vont de village en village » et malheur à quiconque ose leur refuser quelque chose ! » Ces bandes sont libres d’agir comme elles l’entendent pour » «serbiser » la population. On empêche les bergers de mener » paître leurs troupeaux, sous prétexte qu’il pourraient ravi-» tailler les bandes bulgares. En un mot, c’est l’anarchie » absolue. Nous aurons bientôt une famine, car les Serbes » ont tout pris et, dans les conditions actuelles, personne ne » peut gagner sa vie. Tout le monde voudrait émigrer, mais » il est impossible d’obtenir même la permission d’aller dans » un village voisin. » La Quarterly Review d’avril 1915. — « Le traité de Bucarest est né sur les ruines de traités rompus ; il repose sur la base branlante de « chiffons de papiers » en morceaux. Il n’est reconnu par aucune puissance et, par conséquent, on ne doit pas croire qu’il soit bien fait pour rendre caduques certaines dispositions antérieures de ces puissances formellement sanctionnées par elles. Le traité de Bucarest présente une série de points extraordinaires, pour la fixation desquels la vengeance a joué son rôle et qui vont à rencontre du principe des nationalités comme ils sont en contradiction avec les lois économiques. Il a condamné plus d’un million d'êtres malheureux à de telles conditions d’existence, qu'ils en regrettent la domination des Turcs. » La Qnarterly Review d’avril 1915. — « La persécution continuelle de ses compatriotes d’au-delà de la frontière vaut à la Bulgarie des troubles intérieurs et l’expose à des dangers qui ne peuvent être conjurés que par la libération de ses co-nàtionaux. » 6