— 13 — impartiale \ mais encore la Commission Carnegie à peine arrivée sur les lieux, le gouvernement de Sofia ordonna de mettre à sa disposition tous actes ou documents susceptibles de faire la lumière sur l’attitude des armées et des organes gouvernementaux bulgares. La Commission Carnegie a expressément reconnu et loué dans son Rapport cette manifestation de la bonne volonté de la Bulgarie pour faciliter la lâche à accomplir. Après des investigations qui se prolongèrent jusqu a fin septembre 1913, la Commission publia le résultat de son enquête et de ses recherches en un gros volume de 500 pages in-quarto, intitulé : Dotation Carnegie pour la Paix internationale. Enquête dans les Balkans. Rapport présenté au Directeur de la Dotation par les membres de la Commission d'enquête. Paris 1914. C’est le témoignage le plus accablant contre les Serbes et les Grecs et son retentissement fut immense ; car comme de raison la presse mondiale s’en occupa. Celle à la dévotion des Serbo-Grecs a pu peut-être gloser sur des détails mesquins, c’était inévitable, mais elle n’osa point mettre en doute l’impartialité des délégués de la Dotation Carnegie, car elle se rendait bien compte, cette presse, que : « Avant de quitter Paris, chacun d’eux (les » enquêteurs) savait qu’il n’obéissait à personne, à aucun » mot d’ordre, à aucun parti-pris, à aucun gouverne-» ment, à aucun journal, à aucun groupe balkanique ou > A propos de ce geste des Bulgares, M. Herbert Briggeman, président des journalistes américains, écrivait dans le Standard-Union de l’époque : « Par ce geste, la Bulgarie s’est mise au-dessus de ses adversaires » et en prenant l’initiative d’une enquête générale, mérite le respect et » l’approbation du monde entier. La Bulgarie attendit longuement sa » justification, mais finit par l’obtenir. »