— 209 — Comité Central de K. Pekianetz Pope Mito, Les grands actes et les méfaits que tu as perpétrés sur le peuple sans défense dépassent toute imagination et tout ce que le monde a vu de pareil. Toi et tes détestables bandits avez brûlé des enfants, des vieilles femmes, des vieillards pour leur extorquer de l’argent. Vous avez mis à mort les notabilités dans le même but et vous avez accompli des monstruosités toujours pour de l'argent.1 Quoique je fusse saisi de plus de 100 plaintes de ce genre, je n’y croyais pas avant d’avoir vu ton écriture qui porte le faux cachet du Comité Central. C’est par ma signature que tu extorques de l’argent et que tu condamnes des hommes à mort, quoique tu n’y sois pas autorisé ! Je te connais très bien et je savais que tu étais atteint de démence, mais je n’ai jamais cru que tu aies perdu la raison à ce point ! Je vois que tu as essayé de me brouiller avec le peuple, que tu as voulu inciter contre moi. Tu dis au peuple que tu es son défenseur, mais hélas ! tu n’es que son bourreau ! Sais-tu que les larmes des malheureuses victimes sont lourdes et sais-tu que pour tes actes abominables tu mériterais d’être lynché par le peuple serbe? Qui t’a autorisé à fusiller des hommes en son nom, d’extorquer de l’argent, de cuire des enfants, et qui t’a permis de te servir d’un cachet à mon nom? Sais-tu que par cela tu mériterais d’être fusillé comme un chien ? Tu racontes au peuple que la responsabilité de la révolte retombait sur moi, mais tu n’as pas le. courage de dire que toi et tes camarades êtes responsables du mal. Tu te plais à conter des fables sur ton ancienneté par rapport à moi, en prétendant que je n’aurais pas même tiré une balle de ma vie, si ce n’était contre mon frère pour lui prendre son argent. Je vois que tu veux que le peuple te paye les 60,000 dinars que les Bulgares t’auraient soi- disant enlevés de la maison au moment de l’incendie. Tu veux que la 1 Le texte en italique nous appartient. 14