— 66 — rier, le menacer et lui cracher au visage en lui interdisant de remettre les pieds dans sa paroisse, qui se composait des villages de Ossitcha, Dobrovnitza et Kisselitza, avant d’avoir accepté de devenir prêtre serbe. —« Si tu oses te rendre dans un village quelconque, sache que tu seras fusillé en chemin, car nous ne permettrons à aucun prêtre bulgare de se rendre dans sa paroisse pour engager dans les voies de l’erreur notre ancienne population serbe soi-disant bulgare ». Ils citèrent des ribambelles de paysans, les menaçant de la Cour martiale au cas où ils ne reconnaîtraient pas les prêtres serbes. Inutile d’invoquer sa nationalité bulgare : car s’ils avaient été bulgares, c’eût été l'armée bulgare qui les aurait libérés et non l’armée serbe. 8. (P. 10.) — La femme èt la fille âgée de douze ans de Zafir Dossef, du village de Chlegovo (Palanka) furent violées par des soldats serbes. 11. (P. 10.) — Le suppléant de l’évêque bulgare de Kuma-novo, le prêtre Panaïot Kotzeff, dont la vie est menacée par les autorités serbes, s’enfuit à Stip. 12. (P. 10.) — Dans la commune de Stratzin (Palanka), on maltraita les paysans pour les contraindre à remettre leurs armes. On les déshabilla et les arrosa d’eau froide pour les exposer ensuite au froid durant des nuits entières. L’instituteur bulgare du village de Trnovetz et quelques autres du même village, attachés à des poteaux, furent frappés à coups de crosse de fusil. Plusieurs s’enfuirent à Kotchana et Stip. 17. (P. 11.) — A Kratovo, les autorités serbes suscitent des « affaires » afin d’avoir le prétexte de persécuter et d’exécuter des Bulgares après s’être livrées à toutes sortes d’atrocités sur eux. Ainsi, un bey turc, Grostchiata, pour fuir la guerre, s’était réfugié à Uskub, les Serbes l’arrêtent, le dévalisent et lui conseillent ensuite de retourner tranquillement dans sa ville natale, à Kratovo, lui donnant pour compagnon un instituteur serbisant d’Uskub. Sur la route de Kratovo, entre les villages de Kalimantzi et d’Opila, un guet-apens avait été préparé : le bey y laisse la vie tandis que l’instituteur s’en tire sain et sauf. Les gens des autorités serbes se ruent alors immédiatement sur le village et avec toutes sortes de cruau-